On trouvera ici des reproductions tout à fait décentes des planches du cours de dessin de Charles Bargues, scannées depuis l'ouvrage d'Ackerman (ISBN-13: 978-1788840446 (Anglais); ISBN-13: 978-2867702020 (Français)). L'objectif est multiple:
Note: Il est, je pense, difficile de faire mieux que l'ouvrage d'Ackerman en terme de qualité d'impression. La taille souvent trop petite des reproductions est quelque peu ennuyeuse, mais la finesse des tons est impossible à égaler avec les moyens grossiers de nos "étudiants fauchés." L'impression des images présentes sur ce site ne donnera que des résultats approximatifs, certes convenables pour un débutant; pour les élèves sérieux, un achat s'envisage probablement.
Note: Enfin, il est possible de faire mieux, mais à des tarifs dépassant très largement l'ouvrage d'Ackerman, dont, si ma mémoire est bonne, le prix de vente couvre à peine les coûts de production.
La suite de cette page contient quelques recommandations d'ordre général pour l'étude du cours de dessin. Comme précédemment mentionné, on pourra se référer aux planches pour des conseils plus spécifiques. Je compte en particulier annoter les premières, puisqu'elles exemplifient la plupart des points qui me semblent importants.
Une lecture soigneuse de ce qui suit est nécessaire pour en tirer bon parti: le cours de dessin de Bargue est fin; il est impératif de prendre le temps d'apprécier cette finesse, tant à la lecture de ces conseils qu'à l'étude des planches. C'est vraiment le point crucial, et une cause de stagnation majeure: on ne peut guère acquérir de finesse par la hâte.
Si le besoin s'en fait sentir (remarques, commentaires, suggestions), je suis joignable par email Ă mathieu. bivert chez:
Eh, par la première planche, naturellement.
Quelques crayons graphite sur du papier dessin à grain. Il n'est pas nécessaire que le grain soit trop prononcé, mais il faudrait peut-être éviter le papier lisse, comme le bristol.
À dire vrai on peut très bien travailler ces planches à l'huile, à la pierre noire, ou que sais-je. Mais, je pense, et c'est un avis que d'autres partagent, qu'apprendre à se servir de crayons graphite est préférable pour débuter: malgré leurs airs anodins, en obtenir un usage correct requirert quelques heures de travail, quelques dizaines d'heures même.
De plus, le graphite tel qu'on se propose de l'utiliser demande une certaine lenteur d'exécution, qu'il est, répétons-le encore une fois, absolument nécessaire d'acquérir pour un débutant.
Enfin, les techniques développées avec le graphite pourront s'appliquer et s'étendre à des matériaux plus fantaisistes.
Je détaille la technique dans cet article (en). J'espère avoir prochainement le temps de le traduire/revoir/mettre au format vidéo; en attendant je vous laisse le soin de faire usage d'un traducteur automatique si besoin est.
En bref, l'idée est d'avoir du papier à grain (la face non-vergé d'un Arches Ingres MBM est excellente, quoiqu'un peu coûteuse; du Canson "C" à grain fera l'affaire pour commencer), un crayon 2H, un HB ou un B, un 2B, éventuellement un 4B (je préfère les Staedler Mars Lumograph 100; il existe des options moins onéreuses tout aussi valables, e.g. Faber-Castell 9000); les tailler tous en pointe à l'aide d'une lame et de papier abrasif.
Puis, commencer par établir des couches bien uniformes avec les crayons "durs", puis ajouter des couches supplémentaires en réduisant progressivement la dureté du crayon (2H, puis HB, puis 2B, puis 4B). Les lignes composant chaque couche doivent être les plus uniformes possible: proches, appliquée sans pression avec la pointe du crayon, dans la même direction. On peut changer la direction d'une couche à l'autre. Une gomme mie de pain permet tantôt de contrôler l'uniformité du ton, tantôt de l'éclaircir.
Si l'on réduit la dureté trop vite, il se pourrait que le rendu prenne un peu de grain; si cela n'est pas désirable, on peut alors appliquer quelques couches plus dures pour uniformiser le résultat.
On peut, enfin, on doit, s'entraîner sur des petits carrés, disons de 2cm×2cm, à rendre des tons variés. En particulier, on peut essayer de rendre un ton aussi léger que possible, et un ton aussi sombre que la méthode précédente permet d'obtenir. On peut aussi essayer de n'utiliser qu'un seul crayon, etc.
Note: C'est un travail lent, miniteux, qu'il convient de ne pas brusquer, tout du moins, si l'on souhaite obtenir un résultat fin.
Bien, nous venous de discuter essentiellement de l'utilisation du graphite pour la partie rendu, mais on constatera vite à la "lecture" du cours que Bargue et Gérôme nous propose une méthode de travail singulière.
En essence, il s'agit de commencer par simplifier le modèle à l'aide de quelques lignes, plutôt droites, parfois légèrement courbées. L'avantage principal et qu'il est trivial de déplacer une ligne, mais plus délicat de déplacer ou redimensioner une forme déjà bien rendue: ces quelques lignes servent à dresser les proportions du modèle.
WIP
Note: On pourrait discuter de la pertinence de cette approche. Voir, peut-être pourrait-on même la qualifier d'interprétation de ce qui serait proposé par Bargue & Gérôme.